Les chiens rouges sont lâchés
Libérer, des milliers de chiens rouges sont lâchés
Incendier, les villages, les maisons, les forêts
Les membres exhibés de fillettes décharnées
De petites vierges aux ventres gonflés
Leurs tristes regards fussent-ils si charmant ?
Ne m’inspirent plus à présent que deux sinistres trous béants
Si seulement ils pouvaient se rappeler du goût du sel du goût du miel
Ils supplient et implorent l’éternel pour une vision providentielle
Je me traine dans une peau de douleur
Sous des caftans puants des regards méprisants
L’imposteur se proclame en seigneur
Le Conquérant des ignorants
Libérer, des milliers de chiens rouges sont lâchés
Des petites mains retournent des pierres
Elles grattent le sol mangeraient même de la terre
Des heures sans boire la moindre goutte
Les jours se passent confirmant nos doutes
La récolte va bientôt nourrir les vôtres
La moisson cet été laissera pourrir les nôtres
Le grand protecteur se révèle être un dictateur
Grand ambassadeur de l’ange exterminateur
Et toi qui t’es laissé pendre
A vouloir trop rêver refuser de comprendre
Tout comme elle qui s’est donné aux plus offrants
La seule chose qu’il lui reste aux satyres occupants
Si meurtri est ce morne paysage
Des charrettes où s’entassent des cadavres
A la lueur des candélabres
Se devine la découverte macabre
Dans la rue se propage la rumeur inquiétante
Sur les murs s’affichent des nouvelles angoissantes
Planifié du début à la fin
Il faudra se résoudre à périr par la faim
Qui pense encore à toi ?
La pluie s’éclate contre les carreaux
Et je frissonne quand me reviennent
Des images de ton corps
Démuni des larmes glissent sur ma peau
Il fait si froid que même les oiseaux sont morts
Un interminable hiver
Effacer par un geste assassin
Les passions les chagrins
Qui pesaient sur ton cœur
Refuser un avenir incertain
Des jours sans lendemain
Les poisons intérieurs
Je maudissais dieu
Je ne pourrais te survivre comprends moi
D’un pas silencieux
Je suivais le funeste convoi
Je me souviens de l’odeur de l’encens
De la lueur des cierges
Et des bouquets d’orchidées
Blanches comme ta peau
Effacer par un geste assassin
Les passions les chagrins
Qui pesaient sur ton cœur
Refuser un avenir incertain
Des jours sans lendemain
Les poisons intérieurs
Un dernier baiser
Déposé sur ton front
Je fermais les yeux
Je voulais te sentir contre moi
D’un pas silencieux
Je suivais le funeste convoi
Enveloppé d’un drap noir
Qui pense encore à toi ?
Pour la funèbre procession
Qui pense encore à toi ?
Les voiles de deuil et les brûloirs
Qui pense encore à toi ?
Sont mes tragiques compagnons
Qui pense encore à toi ?
Mais qui pense encore à toi ?
La ville brûle depuis des jours.
Il n’y a pas de chaleur
Malgré cet immense brasier
Les minutes semblent des heures
Passées à te chercher
J’aimerais tant te dire des choses
Mais je ne peux pas…
J’aimerais tant te dire des choses
Que tu ne sais pas
Sur l’ancienne grande place
Où subsistent quelques murs
D’étranges formes en cuirasses
S’abandonnent à leurs blessures
Et parmi les décombres
Les cadavres de chevaux
Je m’effacerai comme une ombre
Pour entendre ton écho ?
J’aimerais tant te dire des choses
Mais je ne peux pas
J’aimerais tant t’en dire des choses
Que tu ne sais pas
Je ne te trouve pas
Des robes de jeunes femmes
Dans la boue se morfondent
Les images de Wagram
Et les larmes se confondent
Je piétine de mes bottes
Des horloges brisées
Des dessins de corps nus
Sur le papier griffonnés
Et je garde toujours
Sur moi tes gravures
Le séjour en bord de mer
Notre voyage sur la Baltique
Mais la ville brûle depuis des jours
La ville brûle depuis des jours
Straddling the threshold between studio performance and digital technique; the NYC artist applies "fake jazz" principles to synthpop. Bandcamp New & Notable May 2, 2024
A collection of tracks from the singer and multi-disciplinary artist's 111 collaboration series, featuring KMRU, Laraaji, and others. Bandcamp New & Notable Apr 25, 2024